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Vidéo explicative de l'évangile selon Jean 6:15-21

#08

CROIRE en Dieu, plus qu’en nous-mêmeJean 6:15-21

Jean 6:15-21

Jésus marche sur l’eau

15Mais Jésus, pressentant qu’ils viendraient l’enlever de force pour le proclamer roi, se retire de nouveau, tout seul, plus loin dans la montagne. 16Le soir, ses disciples redescendent au bord du lac , 17ils montent dans la barque et se dirigent vers Capernaüm, sur l’autre rive. Déjà, la nuit est tombée. Jésus ne les a pas encore rejoints. 18Un vent violent se met à souffler, soulevant de fortes vagues, et toute l’eau du lac devient houleuse. 19À force de ramer, les disciples ont parcouru cinq ou six kilomètres quand, tout à coup, ils aperçoivent Jésus marchant sur l’eau en direction de la barque.
L’épouvante les saisit, 20mais Jésus leur dit :
      — N’ayez donc pas peur, c’est moi.
21Ils s’empressent alors de le faire monter dans la barque et, au même instant, ils touchent terre là même où ils voulaient aller.

Questions à méditer

Jean 6:15-21  Pourquoi Jésus refuse-t-il de se faire proclamer roi à ce moment-là ? Lorsque la tempête est arrivée et qu’il faisait nuit noire, comment les disciples ont-ils dû se sentir dans leur barque? Pourquoi sont-ils effrayés, et que va dire Jésus pour les rassurer ? Quels sont les éléments qui vous semblent surnaturels, et qu’est-ce que cela pourrait bien signifier au sujet des pouvoirs de Jésus ?

Lire la suite du passage

Jean 6:22-59

Ce que les hommes attendent du Messie

22Le lendemain, les gens restés sur l’autre rive constatent qu’il n’y a là qu’une seule barque. De plus, ils se rappellent que Jésus n’y est pas monté avec ses disciples, mais que ceux-ci sont repartis seuls. 23Entre-temps, d’autres barques arrivent de Tibériade vers l’endroit où tout ce peuple a été nourri après que le Seigneur a prié pour remercier Dieu. 24Quand donc les gens voient que ni Jésus ni ses disciples ne sont là, ils se précipitent dans ces petites embarcations pour aller à Capernaüm à la recherche de Jésus.
25Ils le trouvent en effet sur l’autre rive du lac. Alors, ils lui demandent :
      — Maître, quand est-ce que tu es venu jusqu’ici ?
26Jésus leur répond :
      — Vraiment, je vous l’assure : si vous me cherchez, ce n’est pas parce que vous avez compris que ces miracles sont des signes (de ma mission divine). Non ! Vous m’avez suivi parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. 27Au lieu de travailler pour une nourriture périssable, concentrez donc vos efforts sur celle qui dure jusque dans la vie éternelle. Cette nourriture, le Fils de l’homme veut vous la donner. Dieu le Père lui en a accordé le pouvoir : il l’a accrédité en le marquant de son sceau .
      — 28Et que devons-nous faire pour accomplir les oeuvres que Dieu attend de nous ?
      — 29L’oeuvre de Dieu, leur répond Jésus, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé, que vous placiez votre confiance en lui.
Le pain qui fait vivre
30Sur quoi, ils lui disent :
      — Ne pourrais-tu pas faire quelque miracle qui nous prouve (que tu es cet envoyé divin) pour que nous puissions voir et alors croire en toi ? Voyons, qu’est-ce que tu peux faire ? 31Nos ancêtres, durant leur traversée du désert, ont été nourris (tous les jours) avec la manne, comme le rappelle ce texte de l’Écriture : Il leur donna à manger un pain qui venait du ciel .
32Mais Jésus leur répond :
      — Vraiment, je vous l’assure : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel, mais mon Père vous offre, à vous, le vrai pain du ciel, 33car le pain de Dieu n’est autre que celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde.
      — 34Seigneur, s’écrient-ils alors, donne-nous chaque jour de ce pain-là !
35Et Jésus de répondre :
      — C’est moi qui suis ce pain qui donne la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim et celui qui se confie en moi n’aura plus jamais soif. 36Mais je vous l’ai déjà dit, bien que vous m’ayez vu faire, vous ne me faites pas confiance.
37Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et jamais, non jamais, je ne repousserai celui qui viendra à moi. 38Car si je suis descendu du ciel, ce n’est pas pour agir au gré de mes désirs, mais pour accomplir la volonté de celui qui m’a envoyé. 39Or, celui qui m’a envoyé veut que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a confiés, mais que je les ressuscite au dernier jour. 40Oui, c’est la volonté de mon Père que tous ceux qui tournent leurs regards vers le Fils et qui croient en lui, possèdent dès à présent la vie éternelle, et moi, je les ressusciterai au dernier jour.
41Alors, les gens se mettent à murmurer contre lui, parce qu’il a dit : « C’est moi qui suis le pain descendu du ciel ». 42Ils disent :
      — Voyons, on sait bien qui il est : Jésus, le Fils de Joseph. Nous connaissons bien son père et sa mère ! Comment peut-il prétendre maintenant qu’il est descendu du ciel ?
43Jésus leur dit :
      — Cessez donc de murmurer ainsi entre vous. 44Personne ne vient de lui-même à moi, il ne peut venir que si le Père qui m’a envoyé l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 45Dans les écrits des prophètes, vous pouvez lire cette parole : Tous recevront instruction de Dieu lui-même . Par conséquent, tout homme qui écoute la voix du Père et qui se laisse instruire par lui vient à moi.
46Je ne veux pas dire par là que quelqu’un ait jamais vu le Père, à part celui qui est venu d’auprès de Dieu. Oui, lui seul a vu le Père. 47Mais je veux vous dire une chose, vraiment, je vous l’assure : celui qui croit en moi est certain d’avoir la vie éternelle, 48(car) je suis le pain qui donne la vie. 49Vos ancêtres ont bien mangé la manne dans le désert et cela ne les a pas empêché de mourir. 50Par contre, celui qui mange le pain qui descend du ciel ne mourra jamais. 51C’est moi qui suis le pain vivant descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain-là, il reçoit la vie pour l’éternité. Le pain que je donnerai pour que le monde vive, c’est mon propre corps.
52À ces mots, les Juifs se remettent à discuter âprement entre eux, disant :
      — Comment cet homme pourrait-il nous donner son corps à manger ?
53Alors, Jésus leur dit :
      — Oui, vraiment, je vous l’assure : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang , vous n’aurez point la vie véritable en vous. 54Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 55Car ce qui nourrit vraiment, c’est de manger (ce qui constitue) mon corps  ; ce qui délivre de la soif, c’est de boire mon sang . 56Celui qui se pénètre de ma vie et de ma mort, et dont je deviens chair et sang , demeure en communion avec moi, et moi je vis en lui.
57Le Père qui m’a envoyé porte la vie en lui-même, et c’est lui qui me fait vivre, ainsi, celui qui se nourrit de moi vivra aussi par moi. 58Voilà ce qu’est le pain descendu du ciel. Il ne ressemble pas à celui que vos ancêtres ont mangé. Eux, ils sont morts, mais celui qui mange de ce pain-ci vivra pour toujours.
59Telles furent les paroles de Jésus lorsqu’il enseigna dans la synagogue de Capernaüm.

Commentaires

Jean 6:52-59 Ici, Jésus annonce à l’avance un événement qui va se produire plus tard. Vous allez découvrir au chapitre 19 qu’il va être condamné à mort et va mourir sur une croix. C’est à cela que Jésus fait allusion dans ce passage. Pourquoi donc parler de «manger la chair » et de «boire le sang de Christ», dans ce cas ? Il s’agit d’une figure de style: la métaphore. C’est une manière de s’exprimer au moyen d’une image particulièrement expressive. En se présentant comme le «pain venu du ciel», Jésus fait appel à un élément clé de l’histoire d’Israël que tous ses auditeurs devaient connaître (la manière dont Dieu avait nourri les Israélites dans le désert par «le pain du ciel», à la sortie d’Égypte). En parlant du sang, il fait référence à sa mort violente sur la croix. «Manger la chair » et «boire le sang» de Christ est une image qui signifie regarder Christ avec les yeux de la foi et croire en lui afin d’accéder à la vie éternelle (comparez 6:40 et 6:54).

Jean 6:60-7:53

Où les esprits se séparent

60Après l’avoir entendu, plusieurs de ses disciples se récrièrent :
      — C’est trop fort ! On n’y comprend rien ! Impossible d’admettre un tel langage ! Qui peut continuer à l’écouter ?
61Jésus savait fort bien en lui-même quels murmures ses paroles avaient soulevé parmi eux. C’est pourquoi il leur dit :
      — Cela vous choque ? 62Mais si vous voyez le Fils de l’homme remonter là où il était auparavant, (vous comprendrez). 63C’est l’Esprit qui donne la vie, il ne s’agit pas de vous nourrir matériellement de mon corps. Les paroles que je vous dis sont de nature à communiquer l’Esprit et la vie. 64Hélas, il y en a parmi vous qui ne croient pas.
En effet, dès le début, Jésus savait quels étaient ceux qui ne croyaient pas vraiment, et qui était celui qui allait le trahir. 65Aussi ajouta-t-il :
      — C’est bien pour cela que je vous ai dit : « Personne ne vient de lui-même à moi, il ne peut venir que si le Père lui en donne la possibilité ».
66À partir de ce moment-là, beaucoup de ses disciples l’abandonnèrent : ils retournèrent à leur ancienne manière de vivre, refusant de le suivre plus loin.
67Alors, Jésus se tourna vers les douze et leur demanda :
      — Et vous, ne voulez-vous pas aussi partir ?
68Mais Simon Pierre lui répondit :
      — Seigneur, vers qui irions-nous ? Toi seul, tu as les paroles qui donnent la vie éternelle. 69Nous, nous t’avons fait confiance et nous avons acquis la conviction que tu es le saint envoyé de Dieu.
      — 70N’est-ce pas moi qui vous ai choisis tous les douze ? reprit Jésus. Et pourtant, l’un de vous fait le jeu du diable .
71Par ce mot, il désignait Judas, fils de Simon de Kérioth qui était l’un des douze et qui allait le trahir.

Incognito à Jérusalem

07Après cela, Jésus continua à parcourir la Galilée : il décida en effet d’éviter la Judée, où les autorités juives cherchaient une occasion de le supprimer. 2Cependant, on se rapprochait de la fête juive des cabanes .
3Les frères de Jésus lui dirent alors :
      — Tu devrais quitter cette région et te rendre en Judée pour que, là aussi, tes disciples puissent voir les actes extraordinaires que tu accomplis. 4Quand on veut être connu, on n’agit pas dans l’ombre et on ne se cache pas dans un coin. Si réellement tu accomplis de si grandes choses, alors fais du moins en sorte que tout le monde les voie.
5En effet, les frères de Jésus eux-mêmes ne croyaient pas en lui.
6Jésus leur répondit :
      — Le moment favorable n’est pas encore venu pour moi, contrairement à vous, pour qui tous les moments se valent et toutes les occasions sont bonnes. 7Évidemment, ceux qui ne veulent rien savoir de Dieu  n’ont aucune raison de vous haïr. Moi, par contre, ils me détestent parce que je ne cesse de témoigner de la perversité de leurs actes. 8C’est pourquoi vous autres, vous pouvez tranquillement aller à la fête. Pour ma part, je n’y vais pas encore car le moment favorable n’est pas encore venu pour moi.
9Après leur avoir dit cela, il resta en Galilée.
10Cependant, quand ses frères furent tous partis pour la fête, il s’y rendit aussi, mais sans se faire remarquer et presque en cachette.
11Or, les autorités juives le cherchaient précisément pendant la fête, s’informant partout :
      — Où est-il donc ?
12Dans la foule, il n’était question que de lui, les discussions allaient bon train entre les divers groupes :
      — C’est quelqu’un de bien, prétendaient les uns.
      — Pas du tout, soutenaient les autres, il trompe les gens.
13Mais comme ils avaient tous peur des autorités juives, personne n’osait dire franchement ce qu’il pensait de lui.

Perplexités

14La moitié de la semaine de fête était déjà passée, quand Jésus apparut soudain dans la cour du temple et se mit à enseigner.
15Les Juifs en étaient tout étonnés et se demandaient :
      — Comment se fait-il qu’il connaisse si bien les Écritures, alors qu’il n’a pas fait d’études théologiques ?
16Jésus leur répondit :
      — Tout ce que j’enseigne, ce n’est pas moi qui l’invente, je l’ai reçu de celui qui m’a envoyé. 17Si quelqu’un est décidé à faire la volonté de Dieu, il reconnaîtra bien si mon enseignement vient de Dieu ou si je ne fais qu’avancer des opinions personnelles. 18Celui qui lance des idées en son propre nom veut se faire valoir et recherche le succès personnel. Par contre, si quelqu’un vise à honorer celui qui l’a envoyé, vous pouvez lui faire confiance : ce qu’il dit est vrai et pur de toute fausseté. 19Moïse vous a bien donné la loi, pourtant, aucun de vous ne fait ce qu’elle prescrit ! Alors, pourquoi cherchez-vous à me tuer ?
      — 20Tu es fou ! lui cria la foule, un démon t’a troublé l’esprit : qui est-ce qui veut te tuer ?
21Jésus reprit la parole et leur dit :
      — Une seule fois, j’ai fait une oeuvre (de guérison un jour de sabbat), et vous voilà tous dans l’étonnement. 22Réfléchissez : Moïse vous a donné l’ordre de pratiquer la circoncision – notez bien que ce n’est pas Moïse qui l’a instituée, elle vient des patriarches. Or, cela ne vous dérange pas de circoncire quelqu’un, même le jour du sabbat. 23Eh bien ! si un enfant doit être circoncis le jour du sabbat pour que la loi de Moïse soit respectée, pourquoi donc vous indignez-vous contre moi ? Parce que j’ai rendu à un homme la santé de son être entier ? 24Cessez donc de juger si légèrement, d’après des apparences, mais apprenez à porter des jugements honnêtes et conformes à la réalité.
25(En le voyant,) quelques habitants de Jérusalem s’étonnaient :
      — N’est-ce pas celui qu’on voulait tuer ? 26Or, le voilà qui parle librement en public et personne ne lui dit rien ! Est-ce que, par hasard, nos autorités auraient reconnu qu’il est vraiment le Christ ? 27Pourtant, celui-là, nous savons parfaitement d’où il est, tandis que pour le Christ, quand il viendra, personne ne connaîtra son origine.
28Alors, Jésus intervint bien haut, de sorte que l’on entendit sa voix dans toute la cour du temple :
      — Vraiment ! Vous me connaissez et vous savez d’où je suis ! Mais (l’essentiel, vous l’ignorez, car) sachez-le : je ne suis pas venu de ma propre initiative. Celui qui m’a envoyé est le (Dieu) véritable. Certes, vous ne le connaissez pas, 29mais moi je le connais, car je viens d’auprès de lui, et c’est de lui que je tiens ma mission.
30Alors, plusieurs essayèrent de l’arrêter, mais personne ne réussit à mettre la main sur lui, parce que le moment n’était pas encore venu.
31Cependant, beaucoup de gens du peuple se mirent à croire en lui.
      — Quand le Christ viendra, disaient-ils, pourra-t-il accomplir plus de miracles que n’en a déjà fait cet homme-là ?
32Ces opinions sur Jésus que l’on se chuchotait à mots couverts parmi la foule parvinrent aux oreilles des pharisiens. Alors, les chefs des prêtres, en accord avec les pharisiens, envoyèrent des gardes du temple pour procéder à son arrestation.
33Jésus déclara à tous :
      — Je ne suis plus que pour peu de temps parmi vous, ensuite je retournerai auprès de celui qui m’a envoyé. 34Plus tard, vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas, car vous ne pouvez pas aller là où je serai.
35Sur quoi, ses auditeurs se demandèrent entre eux :
      — Où est-ce qu’il veut aller où nous ne pourrons pas le trouver ? Aurait-il l’intention de se rendre chez les Juifs dispersés parmi les non-Juifs ? Voudrait-il peut-être même apporter son enseignement aux Grecs ? 36Quand il affirme : « Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, car vous ne pouvez pas aller là où je serai, qu’est-ce qu’il a bien pu vouloir dire par là ? »

Si quelqu’un a soif…

37Le dernier jour de la fête, le jour le plus solennel, Jésus se tint devant la foule et lança à pleine voix :
      — Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive ! 38Comme le dit l’Écriture, des fleuves d’eau vive jailliront de l’être intérieur de celui qui place sa confiance en moi.
39En disant cela, il faisait allusion à l’Esprit que devaient recevoir plus tard ceux qui croiraient en lui. En effet, à ce moment-là, l’Esprit n’avait pas encore été donné parce que Jésus n’était pas encore entré dans sa gloire.

Pour ou contre Jésus ?

40Dans la foule, plusieurs de ceux qui avaient entendu ces paroles disaient :
      — Pas de doute, cet homme est bien le prophète attendu .
41D’autres affirmaient :
      — Il est le Christ.
      — Mais, objectaient certains, le Christ pourrait-il venir de la Galilée ? 42L’Écriture ne dit-elle pas que le Messie serait un descendant de David et qu’il naîtrait à Bethléhem, le village où David a vécu  ?
43Ainsi, les avis à son sujet étaient très partagés, et le peuple se trouva de plus en plus divisé à cause de lui. 44Quelques-uns pensaient que le mieux serait de l’arrêter tout de suite, mais personne n’osa le faire.

45Les gardes du temple retournèrent auprès des chefs des prêtres et des pharisiens, et lorsque ceux-ci leur demandèrent :
      — Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ?
46Ils répondirent :
      — Personne n’a jamais parlé comme cet homme.
      — 47Quoi, répliquèrent les pharisiens, vous aussi, vous vous y êtes laissé prendre ? 48Est-ce qu’un seul des chefs ou un seul des pharisiens a cru en lui ? 49Il n’y a que cette populace qui ne connaît rien à la loi… maudite soit-elle !
50Là-dessus, l’un d’entre eux, Nicodème, celui qui, précédemment, était venu trouver Jésus, leur dit :
      — 51Notre loi nous permet-elle de condamner un homme sans l’avoir entendu et avant d’avoir fait une enquête sur ses actes ?
      — 52Ah, toi aussi, tu deviens galiléiste ! lui répliquèrent-ils. Étudie donc un peu les Écritures, informe-toi et tu verras que jamais un prophète n’est sorti de la Galilée.
53Là-dessus, chacun rentra chez soi.

Commentaires

Jean 7:28-43 Les Juifs attendaient un Messie selon les textes de l’Ancien Testament. Dans ce passage, les gens discutent justement pour savoir si Jésus correspond bien à la description annoncée par les prophètes. La Bible dit, en Deutéronome 18:15, qu’il y aura un prophète qui sera comme Dieu et qui viendra d’une descendance juive. Et en Michée 5:1, il est dit qu’il existe une personne qui vit depuis l’éternité et qui viendra dans la ville de Bethléem, la ville où est né Jésus. Et cette personne, qui est le Messie, dominera sur Israël.

Jean 8:1-59

On ne lui a pas jeté la pierre

08 Quant à Jésus, il se retira sur le mont des Oliviers. 2Mais dès le point du jour, il revint dans la cour du temple, et tout le peuple se pressa autour de lui. Alors, il s’assit et se mit à enseigner.
3Les interprètes de la loi et les pharisiens traînent devant lui une femme surprise en train de tromper son mari. Ils la font avancer dans la foule et la placent bien en vue au milieu du cercle devant Jésus.
      — 4Maître, lui disent-ils, cette femme a été attrapée en flagrant délit d’adultère. 5Or, dans la loi, Moïse nous a ordonné de tuer à coups de pierres ces sortes de personnes. Quel est ton avis, à toi, là-dessus ?
6Ils lui posent cette question piège dans l’espoir de trouver quelque prétexte pour l’accuser. Pour toute réponse, Jésus se baisse et se met à écrire par terre avec son doigt. 7Mais ils insistent et répètent plusieurs fois leur question. Alors, il se relève et leur dit :
      — Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre.
8Puis il se baisse de nouveau et continue à écrire par terre. 9Après avoir entendu ces paroles, ils s’esquivent un à un, à commencer par les plus âgés, laissant finalement Jésus seul avec la femme qui reste là, immobile, au milieu de la cour du temple.
10Alors, Jésus relève la tête et, se tournant vers elle, il lui demande :
      — Eh bien ! où sont donc passés tes accusateurs ? Personne ne t’a condamnée ?
      — 11Personne, Seigneur, lui répond-elle.
Alors, Jésus lui dit :
      — Je ne te condamne pas non plus. Tu peux partir. À l’avenir, garde-toi de pécher.

Discussion

12Un peu plus tard, Jésus parla en public et dit à ceux qui l’écoutaient :
      — Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas comme à tâtons dans l’obscurité : il aura la lumière qui mène à la vie .
13Là-dessus, les pharisiens lui objectèrent :
      — Tu te recommandes toi-même, ton témoignage n’a aucune valeur.
14Jésus leur répondit :
      — Bien que je sois moi-même mon propre témoin, mon témoignage n’en est pas moins valable. En effet, moi seul je sais d’où je suis venu et où je vais, mais vous, vous ne savez pas d’où je viens ni où je vais. 15Vous jugez selon des critères purement humains, d’après les apparences extérieures, moi, je ne juge personne. 16Et même si je juge quelqu’un, mon jugement correspond à la vérité, car je ne suis pas seul pour juger : à mes côtés se tient toujours le Père qui m’a envoyé.
17N’est-il pas écrit dans votre loi que si deux personnes disent la même chose, leur témoignage est valable  ? 18Eh bien, d’abord, je suis mon propre témoin ; ensuite, le Père qui m’a envoyé témoigne aussi pour moi.
      — 19Mais où est-il, ton Père ? s’exclamèrent-ils.
      — Vous ne connaissez ni moi ni mon Père, répliqua Jésus. Si vous m’aviez connu, vous connaîtriez aussi mon Père.
20Jésus parla ainsi pendant qu’il enseignait dans la cour du temple près des troncs à offrandes, et personne n’essaya de l’arrêter, parce que l’heure fixée pour cela n’était pas encore venue.
21Une autre fois, Jésus leur dit :
      — Je partirai et vous me chercherez en vain, et vous mourrez avec votre péché. Vous ne pouvez pas venir là où je vais.
22Sur quoi, ils se demandèrent entre eux :
      — Aurait-il l’intention de se suicider ? Est-ce là ce qu’il veut dire par ces paroles énigmatiques : « Vous ne pouvez pas venir là où je vais ? »
      — 23Vous, leur dit-il alors, vous êtes d’ici-bas ; moi, je suis de là-haut. Vous appartenez à ce monde-ci, vous vous y sentez chez vous ; moi, je ne suis pas de ce monde. 24C’est pourquoi je vous ai dit : « Vous mourrez avec vos péchés ». En effet, si vous ne voulez pas croire que je suis celui qui suis , vous mourrez avec vos péchés.
      — 25Qui es-tu donc ? lui demandèrent-ils alors.
      — Est-il nécessaire que je vous le répète ? leur répondit Jésus. Je suis ce que je ne cesse de vous dire depuis le commencement. 26En ce qui vous concerne, j’aurais beaucoup à dire, beaucoup à juger, mais je m’en remets à celui qui m’a envoyé : il est la vérité même, et je proclame seulement au monde ce que j’ai appris de lui.
27Comme ils ne comprenaient pas que Jésus leur parlait du Père, il ajouta :
      — 28Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme (sur une croix), alors vous comprendrez que je suis (le Seigneur). Vous reconnaîtrez que je ne fais rien de mon propre chef, mais que je transmets ce que le Père m’a enseigné. 29Oui, celui qui m’a envoyé est toujours avec moi. Il ne m’a jamais laissé seul, car je fais toujours et partout ce qui lui est agréable.

La vraie liberté

30Pendant qu’il parlait ainsi, beaucoup crurent en lui.
31Alors, Jésus dit aux Juifs qui avaient eu foi en lui :
      — Si vous vous attachez à la parole que je vous ai annoncée et si vous vivez conformément à ce que je vous ai dit, alors vous serez vraiment mes disciples. 32Vous comprendrez la vérité, et la vérité fera de vous des hommes libres.
      — 33Nous, lui répondirent-ils, nous sommes de la postérité d’Abraham, nous n’avons jamais été esclaves de qui que ce soit. Comment peux-tu dire que nous serons des hommes libres ?
      — 34Vraiment, je vous l’assure, leur répondit Jésus : tout homme qui commet le péché est esclave du péché. 35Or, un esclave ne fait pas éternellement partie de la famille, il ne reste pas toujours dans la maison ; un fils, par contre, y demeure en permanence. 36Si donc c’est le Fils qui vous donne la liberté, alors vous serez vraiment des hommes libres.
37Je sais bien que vous êtes de la postérité d’Abraham, n’empêche que vous cherchez à me supprimer, parce que ma parole ne trouve aucun accès dans vos coeurs ; vous êtes incapables de saisir ce que je dis : cela n’a pas de prise sur vous.
38Moi, je parle de ce que j’ai vu chez mon Père, vous faites de même : vos actions reflètent ce que vous avez appris chez votre père.
      — 39Notre père à nous, ripostèrent-ils, c’est Abraham.
      — Eh bien, leur répliqua Jésus, si vous êtes vraiment des enfants d’Abraham, agissez donc comme lui ! 40Au lieu de cela, vous cherchez à me faire mourir. Pourquoi ? Parce que je vous dis la vérité telle que je l’ai apprise de Dieu. Abraham n’aurait jamais fait cela. 41Vous agissez exactement comme votre père à vous ! Vos oeuvres ressemblent aux siennes.
      — Mais, se récrièrent-ils, nous ne sommes pas des enfants illégitimes. Nous avons un seul Père, Dieu !
      — 42Si vraiment Dieu était votre Père, leur dit Jésus, vous m’aimeriez, car il est la source de mon être, et c’est d’auprès de lui que je viens. Je ne suis pas venu de ma propre initiative, c’est lui qui m’a envoyé. 43Pourquoi ne comprenez-vous pas ce que je vous dis ? Parce que vous fermez vos oreilles à mon enseignement : vous êtes incapables de supporter mes paroles. 44Votre véritable père, c’est le diable, et vous avez choisi de vous plier à ses désirs et d’accomplir sa volonté. Depuis le début, il n’a pensé qu’à tuer. Il n’a pas persévéré dans la vérité, parce que, pour lui, la vérité n’existe pas. Il n’y a rien de vrai en lui. Lorsqu’il ment, il est dans son élément, il révèle sa véritable nature, puisqu’il est, par essence, le menteur et que tout mensonge vient de lui.
45Mais moi, je dis la vérité. C’est précisément pour cela que vous ne voulez pas me croire. 46Qui d’entre vous m’a jamais pris en défaut ? Qui peut me prouver un seul péché ? Alors, si je dis vrai, pourquoi ne me croyez-vous pas ? 47Celui qui est (né) de Dieu écoute les paroles de Dieu et les comprend. Si vous ne les écoutez pas, si vous ne comprenez pas ce que Dieu dit, c’est tout simplement parce que vous n’êtes pas nés de lui.
48Ils répliquèrent :
      — Nous avions raison ! N’est-ce pas évident que tu es pire qu’un païen  et que tu es sous l’emprise d’un démon ?
      — 49Non, répondit Jésus, je n’ai pas de démon, je ne fais que rendre à mon Père l’honneur qui lui est dû, alors que vous, vous me traitez avec mépris et cherchez à me déshonorer. 50Ce n’est pas que je recherche les honneurs pour moi, quelqu’un d’autre s’en préoccupe, et il me rendra justice.
51Vraiment, je vous l’assure : celui qui garde mon enseignement ne saura jamais ce que c’est que de mourir.

Fils de Dieu

52Sur quoi, les chefs des Juifs reprirent :
      — Cette fois, nous sommes certains que tu es sous l’emprise d’un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu viens nous dire : « Celui qui garde mon enseignement ne mourra jamais ». 53Serais-tu par hasard plus grand que notre père Abraham, qui a dû mourir, ou que les prophètes qui sont tous morts ? Pour qui te prends-tu donc ?
54Jésus répondit :
      — Si je m’attribuais moi-même de la gloire, cela n’aurait aucune valeur, et ma gloire ne serait que néant. Celui qui me glorifie, c’est mon Père, celui-là même que vous appelez votre Dieu. 55En fait, vous n’en avez aucune notion, alors que moi, je le connais parfaitement. Si je disais ne pas le connaître, je vous ressemblerais : je serais menteur, comme vous. Mais le fait est que je le connais et que je garde son enseignement. 56Abraham votre père exulta de joie, rien qu’à la pensée de me voir venir sur cette terre. Il espérait vivre ce jour. Il l’a entrevu et il en fut transporté de joie.
      — 57Quoi ! lui dirent-ils alors, tu n’as même pas cinquante ans et tu prétends avoir vu Abraham ?
      — 58Vraiment, je vous l’assure, leur répondit Jésus : avant qu’Abraham soit venu à l’existence, moi, je suis .
59À ces mots, ils se mirent à ramasser des pierres pour les jeter sur lui, mais Jésus disparut dans la foule et sortit de l’enceinte du temple.

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Jean 8:32 Selon la Bible, la liberté, ce n’est pas de faire ce que l’on veut, car nous sommes des êtres limités et atteints par le péché, mais c’est d’être ce pourquoi nous avons été faits, c’est-à-dire être réconciliés avec Dieu.

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